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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 09:07


L'envie me prend de revenir dans le passé et de partager ma perception des stages à travers quelques péripéties .
Je définierai le stagiaire As qui est prêt à se frotter à une structure peut importe laquelle comme courageux .
Ce qui est ironique c'est que ce courage ne s'applique pas comme le public le pense au fait qu'ils vont découvrir des situations social inhérente aux patients difficile ,des personnes mal au point et que cela risque d'être difficile pour eux.
Le courage que je définis s'applique à ce que le stagiaire va subir du personnel du service quand il  va arpenter pendant de longues semaines les sombres couloirs du service .
L'hôpital reste une micro-société et malheureusement comme toutes sociétés plurielles ,il n'échappe pas à certaines tares qui l'a compose .
On va commencer par définir ce qu'est un bon stagiaire (1.1)puis un mauvais stagiaire (1.2).

1.1 Le bon stagiaire

On pourrait l'imaginer comme sur  papier "glacé" ,le bon stagiaire se veut  plein d'entrain ,passionné,curieux dans la découverte de ce nouveau milieu .Le bon stagiaire c'est comme "a wonderful world de Louis Armstrong ": il glousse face aux stomies ,il chantonne quand il y a du vomit et il est débonnaire quand il y a fuite urinaire . ll a le rythme des sonnettes dans la peau et cela se sent .L'as peut vaquer à ses occupations et peut enfin assouvir son rêve diligenter quelqu'un comme l'ide .

1.2 le mauvais stagiaire

Quand on parle de "mauvais" on croirait  avoir affaire à un idiot(e) acariâtre et pourtant ce n'est souvent pas le cas en hôpital .
Souvent cette perception est induite par le reflet que donne cette micro-société .Le mauvais stagiaire ne bondit pas ,il n'aime pas vraiment la musique ,ni le tempo du service .D'ailleurs quand on parle tempo c'est des toilettes à la chaîne ,des soins à la chaîne comme dans une usine de pneu .Il est venu pour avoir des connaissances et ne pas bondir dans tout les sens pour répondre à toutes les sonnettes parce qu'il a le soucis qu'il peut faire courir un risque potentiel aux patients parce qu'il reste  inexpérimenté en la matière .Il a compris qu'il avait beaucoup de choses à apprendre .
Le mauvais stagiaire va être désigner comme une personne qui ne prend pas d' initiative  puisqu'il  ne  sait pas bondir  sur sa queue comme tigrou quand on lui présente un pot de miel .
Autre aspect accablant pour celui-ci ,il n'est pas en phase avec l'idéologie dominante .
On ne comprend pas comment il a pu faire As alors qu'il a tant de diplômes .Il est assujetti à tout un tas de médisance .Il aurait dû mentir sur son parcours et jouer profil bas .
Parfois ce stagiaire n'est même pas de la région et il a sûrement prit  la place de la voisine qui "m'avait pourtant parlé du fait  qu'elle voulait réussir ce concours cette année" .Comme vous l'aurez compris cela peut allé très loin dans la bêtise .


De ma propre expérience je croyais peut  être utopiquement que j'allais rentrer dans un milieu non pas de compassion mais de respect et de tolérance .Malheureusement cela s'est arrêté pour moi à des dissonances très basique et à refléter encore et toujours  un visage exécrable et pathétique de la société actuelle .
Comme vous l'aurez compris tout les stages ne se ressemblent pas mais il y a des mécanismes que vous pourrez retrouver dans ce que j'ai énoncé dans votre propre expérience .
Parfois  le fait de ne pas être dans une uniformisation idéologique que se soit dans la perception des soins ou de la vie peut créer un clivage qui ne s'estompera pas facilement au moment du compte rendu et de l'annonce de la note de fin de stage .
Il était temps que je purge ce bouton purulent et que je démasque cette douce hypocrisie des stages .
Finalement il ne faut pas oublier que derrière cette blouse il y a  un humain avec toutes les dissonances éducationnelle inhérente au vécu personnel de chacun et tout les méandres que cela peut engendrer .
C'est dommage qu'une profession à la base humaniste se transforme en un simple chèque à la fin du mois pour certains soignants.Heureusement que pour la plus grande majorité des soignants ce n'est pas encore le cas .
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commentaires

S
Bonjour à tous, il est vrai que certains stages peuvent parfois se dérouler difficilement dû à différents paramètres, mais nous trouvons important à rappeler, que d’autres stages bien au contraire, peuvent se passer merveilleusement bien jusqu’à susciter des vocations, pouvant même par la suite se transformer en CDI.
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J
Bonjour. <br /> Analyse PARFOIS vraie du stage AS. Et quand on n'est pas pris(e)pour faire le boulot de l'AS diplômé(e)qui prend sa pose café !!!!! <br /> Heureusement qu'il y a ceux et celles comme moi qui sont passionnés par leur métier d'Aide-Soignant(e).<br /> Je découvre ton blog entre deux rondes car je suis de nuit ! Bonne continuation. C'est quand-même un merveilleux métier.
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B
j,aime le bouilo j,aime bien fait cette par ce que je les soici moi meme et je le fairez jus qua ma raitrette
S
Bonjour, <br /> Voila un témoignage bien pessimiste. Comme vous le dites heureusement que tous les stages ne ressemblent pas à cela.
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F
S'il est un "Plus" dans notre époque à la fois désillusionnée et sans concession, c'est bien de pouvoir visionner des témoignages du même acabit que le votre; que ce soit sous la forme de ce blog que vous tenez ici, ou bien même insérés en guise de témoignage du "Réel" dans la presse du net; ça ne détrônera ni même ne fera vaciller "l'horreur économique" en marche forcée dénoncée et moquée par Vivianne Forester(Parce-ce que issue du XVIEme arrondissement, parce-que portant beau, parce que...Littéraire avant tout...) Pardon, si mon commentaire est un peu long, et opère une certaine digression par rapport au thème de votre témoignage, mais c'est précisément pour mieux dénoncer ce que vous dites comme authentique et d'une actualité brûlante, que dis-je, incandescente jusqu'à l'indécence; car appuyée par l'indifférence tout autant que par l'impuissance des instances sociales au plus haut degré, tout autant que par l'apathie maladive des employées écrasées, lavées, résignées, mais hélas résolues au plus haut point à nourrir le monstre, sous peine de pointer à Pôle Emploi... Nous vivons un espace fabuleux où d'un coup de clic, certains(es), assassines leurs collègues sur les réseaux sociaux, mais n'ose pas dire qu'ils sont au bord du burn out, à qui que ce soit!!!! Car il faut tenir, tenir, tenir, coûte que coûte, et que peu me chaut ces risibles stagiaires, empreint de sensibilité "Débiles"; "Qu'est-ce qu'ils croient ces paumés! Que le boulot va les attendre!!! Qui va me les faire ces 10 ou 14 toilettes!! Qui va me payer mes factures!!!??? Elle verra cette nana quand elle y sera rendue - Autre...: Celle-là(où Celui-là. ) s'il elle se pointe, on va la mettre au plis!!!..." <br /> Ce fragment de discours n'est que la reproduction banale de l'horreur économique dans le discours des aides-soignants sur le terrain. Je suis moi-même aide-soignant, et je témoigne là(Et las certes...),de mon profond dégoût de l'exercice de ma profession à ce jour, du fait de cette folie généralisée qui à pour nom technocratie, mais qui de manière plus signifiante devrais s'appeler "Horreur...économique..." institutionnalisée( Bien trop long, et "Peu vendeur...")Pour ma part, je ne retiendrais que ces dernières phrases lancées collectées un matin(En fin de...), dans un hepad de ma région: "J'ai du faire 14 toilettes!! (Sous entendue, j'en ai pas fait assez :"Toilette + réfection lit".) Mais c'est surtout ça dernière injonction qui me marquera à jamais à vrai dire:"Sois plus violent!!!!... " Tout est dit. <br /> Le plus marrant ou bien le plus effroyable, c'est selon, c'est que cette jeunesse de trentenaire(J'en ai 49), se retrouve sur Face-Book. Là, elles se disent tout, elle se disent rien... Elles s'assassinent comme elles respirent aussi, comme je l'ai dit plus haut. Elles vous accueillent avec le sourire, mais sont prêtes à vous enterrer si vous faîtes le moindre faux pas sur leur plates bandes. Elle sont l'américan way of life en France, elles sont le parfum désenchanté de la mode à petit prix dans un monde où, de toute façon, il n'y plus de mode... Elles n'en sont pas moins rejoint par la cohorte grandissante de tous les fatigués, héros maquillés, des quadragénaires finissant, bien obligés eux aussi de s'adapter, à grand coups discret, au détour d'un couloir, d'une pose nerveuse de cigarette... Allez, il faut y aller! Il faut aller chercher pitance. Et quand un rien alors quelques peu semblant découragé, en proie à la détresse morale(Déprime...) vous êtes envahie, il n'est que de s'entendre-dire, comme un rappel à nos misérables conditions post-moderne en proie à la survie à tout crin dans un monde hypocrite et vain: "Il faut manger!!!"... Ben oui..."Il faut manger..."Où avais-je la tête... Faut-il que je sois aveugle et sourd pour ne l'avoir point compris?... Allez, à la chasse!!!...<br /> Quant aux doux(ces), soyez armé(es,) ou crever!Banalité préhistorique analyseriez-vous peut-être? Sans doute...
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S
Je suis infirmière et prof pour des aides soignantes. Je vogue entre le monde des Bisounours à l'IFAS et les souffrances de mes stagiaires. Lorsque j'étais IDEC, j'ai lutté pour que les stagiaires soient aidés dans leurs apprentissages et avant tout traité comme des êtres humains dignes et respectables avant d'être des "Stagiaires" (Put... de statut de merde qui hiérarchise un individu !!!).<br /> Bravo pour votre témoignage. Et en mémoire de mes propres stages IDE... Vive le respect des futurs professionnels avant tout, ceux qui s'occuperons peut être un jour de moi dans un lit d'hôpital !!!<br /> Sandra GIGUET
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